Je sais que je ne suis pas la
seule mais pourtant je me demande si beaucoup d’autres personnes sont comme moi
et « ont du mal » avec les réseaux sociaux… Je ne parle pas de difficultés
techniques majeures, je suis plutôt d’accord avec l’affirmation collective que
les outils de création et de gestion de comptes sont assez intuitifs… en fait,
je crois que je suis en quête de sens et d’alignement.
Alors me voilà, avec ma solution
imparable quand une question me reste en tête trop longtemps, stagne et m’empêche
d’avancer ; l’écriture. J’écris cet article pour moi, pour essayer de « poser »
mes questions, mes freins, mes doutes, mes peurs peut-être et ainsi mieux les
saisir, mieux les lire et je l’espère pour me trouver des réponses. Peut être
que la conclusion de cette réflexion sera que je perds mon temps sur les réseaux,
que ce « n’est pas pour moi » comme j’ai déjà pu le dire ici et là
comme pour me justifier de n’avoir que 378 followers. Alors qu’en fait j’en
suis très heureuse, moi de ces 378 personnes qui suivent mes aventures, qui mettent
des petits cœurs à côté de mes jolies photos que j’ai pris tant de plaisir à
choisir, à accompagner du bon texte, qui souvent me vient directement du cœur,
de l’instant présent, et me procure beaucoup de bonheur à partager.
Mais cela n’arrive pas tous les
trois jours comme il le faudrait apparemment pour tenir un rythme de
publication satisfaisant d’après tous les tutos, cours en ligne et bons conseils
que j’ai pu glaner autour de moi.
En fait, il faudrait même produire
des publications à l’avance pour les programmer et qu’elles s’envoient toutes
seules au bon moment. C’est possible avec des outils comme LATER par exemple.
Alors ça c’est super, ça me plait beaucoup, le problème c’est que moi, mon
envie d’écrire et mon intuition, quand elles sont là j’ai envie de les publier
tout de suite. Je suis capable de me retenir de faire pipi ou de manger pour
les poster le plus vite possible. Et quand il m’arrive de remettre leur
publication à plus tard, c’est plus fort que moi, je dois changer un mot, une
phrase voire un paragraphe entier qui ne « résonnait » plus tout à fait
avec ma vérité du moment. Alors, pour m’appliquer cette stratégie de
publication il faudrait que je renonce au plaisir que me procure le partage d’une
idée quand elle me vient, d’une photo quand elle reflète parfaitement ce que je
ressens à ce moment présent.
Et voilà, la boucle est bouclée,
j’en reviens à ma question de fond : si ce n’est pour le plaisir de
partager mes idées dans toute leur spontanéité, alors pourquoi passer du temps
à publier sur les réseaux ? en quoi cela est-il aligné avec qui je suis ?
Et ici je m’efforce à ne pas répondre machinalement « parce qu’il le faut »
car c’est justement à cause de ce schéma mental - qui tente de m’imposer l’utilisation
des réseaux - que je m’y refuse – ou en tout cas que je ne m’y emploie pas
entièrement.
Bon, alors avec un peu de recul,
je pense être capable de gérer cette question avec un parallèle ; si je
voyais mon compte Instagram comme un projet de livre ?! Ça tombe bien car s’il
y a bien quelque chose qui me tient à cœur, c’est d’écrire un livre un jour (j’ai
d’ailleurs deux projets en cours, mais c’est une autre histoire). Donc pour
reprendre le parallèle du livre, il me semble que c’est un très bon exemple car
on peut bien imaginer qu’entre le début de la rédaction et le mot de la fin il
peut s’écouler beaucoup de temps – sans compter toutes les relectures. Pour
autant, il serait complétement fou de se laisser porter par l’envie de tout relire
et réécrire juste avant l’envoi à la maison d’édition, non ?!
Ici -dans un projet d’écriture de
livre - l’objectif recherché n’est pas le plaisir de partager ses pensées dans l’immédiateté
de l’instant présent. L’écrivain écrit dans le moment présent avec son cœur mais
il le fait pour que des lecteurs de tout temps puisse lire et recevoir son
message. La délivrance du message de l’écrivain est intemporelle. Peut-importe
quand le lecteur prendra son livre entre ses mains et se plongera dans les
pensées de son auteur. Ce qui compte est le message en lui-même.
Me voilà réconciliée avec l’idée d’écrire
pour publier plus tard.
Et justement, maintenant que je
me visualise assez bien en train d’écrire à l’avance des posts qui composeront
ma page ou mon « feed » comme on dit – je trouve intéressant de pousser
le parallèle du livre jusqu’à la comparaison de l’utilisation d’un outil de programmation
comme LATER et de l’écriture du plan d’un livre en construction – à la seule
différence que le livre n’arrive jamais à sa fin, il y a toujours un nouveau
chapitre qui ouvre sur un autre et ainsi de suite jusqu’à l’infini. C’est beau,
n’est-ce pas ?
J’utilise beaucoup la
visualisation dans ma vie quotidienne et quand je dois prendre des décisions
importantes – cela m’aide à choisir en conscience 😊.
Je commence par me visualiser en train de réaliser l’action pour laquelle je me
questionne, (ça peut être un achat, un projet, l’expression d’une pensée etc.)
en visualisant ce que cela fait résonner à l’intérieur de moi je sonde si ce
que je m’apprête à faire me procure du plaisir, de la joie, de l’envie et si c’est
aligné avec qui je suis. C’est une méthode que j’utilise beaucoup et que je
conseille de faire avec le cœur et non avec le mental, car comme me l’a souvent
dit une amie sophrologue « le mental MENT » alors j’écoute mon cœur.
J’ai donc réussi à prendre du
recul sur un de mes principaux freins – le fait d’avoir à produire à l’avance
des posts - que j’envisage maintenant avec sérénité. Mais je n’ai toujours pas
répondu à la question du pourquoi et en quoi est-ce aligné avec qui je suis ?
Alors, pourquoi donner de mon
temps et de mon énergie à nourrir et faire grandir mon compte Intagram ?
Bon déjà, j’ai plusieurs comptes et
chacun existe pour une raison ;
Mon compte Mes Belles Idées existe pour partager mes idées et mes aventures d’entrepreneuse de la transition. J’y partage mes pensées et mes expériences. J’ai 378 followers et une moyenne de 15 likes par posts et idem pour les vues de mes stories. Je ne partage que quand j’en ai envie et je crois que cela me convient très bien comme ça. Je n’ai pas besoin de plus ni de moins. Je ne recherche pas à obtenir plus de clients avec ce compte et je ne suis pas certaine que mes clients ne retirent un ou plusieurs bénéfices à suivre mon compte – si ce n’est pour le plaisir de lire mes posts si cela leur plait.
@mesbellesidees
Ensuite, il y a le compte we Gaïa, un accompagnement pour les hôtels et les restaurants vers la transition, que nous avons créé à deux avec ma co-fondatrice Marie. Ce compte est à la fois moins personnel – car il n’est pas fait pour parler de nous – et en même temps il est le reflet de tout ce en quoi nous croyions, de notre engagement, de notre mission en faveur de la transition écologique hôtelière. Je n’ai pas encore écrit de post sur ce compte, je crois que je suis intimidée par la hauteur de mon exigence à son égard. Marie – elle – a écrit plusieurs posts (22 pour être exacte) que je trouve extras et dont les likes sont autour de 19 en moyenne. Nous avons 122 followers. Ce sont presque tous des hôtels et restaurants -certains que nous avons accompagnés, d’autres pas encore- ainsi que nos supers partenaires de la transition @algorapolis @pandapailles @platan @plantezrespirez etc. Je vois comme un bel objectif le fait de faire grandir cette communauté car cela permet de porter encore plus loin nos messages en faveur de la transition éco-responsable du tourisme avec toujours autant de bienveillance et d’esprit positif.
@we_gaia
Et puis, enfin, il y a le petit
dernier, le compte de mon association Preserve Antigaspi. Que dire tellement
les objectifs sont nombreux et tellement la tâche est grande ?!
D’abord, vous présenter Preserve :
Preserve est une association que
j’ai créée il y a quelques mois et dont l’idée m’est venue avant le premier
confinement – je dirais en Février 2019 à peu près. Dans Preserve, il y a
beaucoup de choses, un projet associatif d'abord avec la volonté de créer un
mouvement citoyen en faveur de la réduction du gaspillage et de la solidarité
par le don aux personnes les plus démunies, des messages forts pour
sensibiliser, éveiller et éduquer sur le sujet des dates de péremption et il y
a aussi l'idée d'une solution concrète pour transformer nos actes d'achat en actes
responsables.
Cette idée c'est de développer la
1ère application qui permet au consommateur de devenir acteur de sa
consommation responsable et solidaire en achetant des produits proches de leur
date de préférence de consommation à petits prix pour lui-même ou au profit des
personnes les plus démunies. La collecte des produits se fait auprès des commerces
de proximité et les contenants vides ramenées en magasin seront revalorisés
pour une démarche 100% circulaire.
Le compte de Preserve – qu’il soit sur Instagram, LinkedIn ou Facebook – est le reflet de l’association, il porte ses valeurs, qui sont le partage, la solidarité, l’entraide, la protection de notre planète et l’engagement à agir en faveur de ses convictions pour la création d’un monde meilleur en toute bienveillance et sans jugement. Il diffuse ses messages, valorise ses opinions. C’est aussi son ambassadeur. Grâce aux posts, aux stories et autres moyens de communication qu’offrent les réseaux sociaux, l’association est en mesure de toucher plus de personnes, d’inspirer à plus grande échelle et de bâtir une communauté de plusieurs milliers de personnes qui s’engageront en faveur de la réduction du gaspillage des produits d’hygiène, de beauté et de soins.
@preserve_antigaspi
Inutile de vous dire que
communiquer sur les réseaux sociaux est d’une importance CAPITALE pour le
projet et - vous l’aurez compris – un gros challenge pour moi !
Mais, l’écriture de cet article m’aide
déjà beaucoup et je dois vous remercier chers lecteurs car – avant même que
vous ne découvriez ces lignes – j’y vois beaucoup plus clair !
J’ai trouvé ma source inépuisable
d’inspiration et de motivation à construire mon projet de communication sur les
réseaux sociaux. Mon pourquoi en alignement total avec qui je suis.
Je réalise en ce moment même que
j’avais pris les choses à l’envers ! Je recherchais un sens et un pourquoi
pour justifier que je passe du temps et dédie mon énergie à communiquer sur les
réseaux sociaux. Certainement freinée par un sentiment que je connais bien - même
si je tente de m’en défaire – le sentiment de ne pas avoir suffisamment à
offrir, de ne pas être à la hauteur, bref, le sentiment de l’imposteur. Alors
qu’il me suffit de voir à quel point les réseaux sociaux nourrissent, portent
et valorisent ce qu’on y partage. Et je note en plus de cela qu’« ils »
le font simplement, en alignement avec ce qu’ils sont – et même si je suis profondément
en désaccord philosophique avec les grandes entreprises capitalistes qui les
ont créées !
En changeant mon point de vue, je
viens de prendre conscience de tout ce que les réseaux ont à offrir à mon projet
et de ce qu’il me « suffit de faire » pour y accéder – c’est-à-dire,
suivre les bons conseils que l’on m’a prodigués et continuer d’écrire comme un
livre, chapitre après chapitre, avec ce plaisir intense de captiver ses
lecteurs et de les amener à nous suivre comme ils suivraient les personnages d’une
fiction palpitante.
Bon, maintenant, il ne me reste
plus qu’à ouvrir Canva, LATER et peut être d’autres et me centrer pour faire
venir l’inspiration 😊
Si vous avez été dans mon cas, j’espère que la lecture de cet article vous aura aidé à y voir plus clair vous aussi, ou en tout cas vous aura donné des bonnes pistes de réflexion et peut être envie d’écrire 😊 si vous souhaitez réagir à cet article, je serai très heureuse de connaître vos avis et d’échanger avec vous. Nous pourrions aussi pourquoi pas, nous suivre mutuellement sur les réseaux sociaux et partager nos communautés. Dans tous les cas je voudrais vous remercier car j’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger cet article ce matin et j’espère que vous aurez eu plaisir à le lire.